
Pour ceux qui feront ce voyage et aussi pour ceux qui n’auront pas la chance d’y participer, quelques remarques pour profiter au maximum des 2 et même 3 expositions visibles dans ces deux musées.
Le célèbre muséum d’histoire naturelle de La Rochelle présente en effet en ce moment deux expositions, « Ceci n’est pas un masque » et « Vanuatu, pouvoirs des femmes ».
Ne manquez pas avant d’y aller, de surfer sur le site du muséum qui nous gratifie de dossiers pédagogiques pour ces deux expositions qui vous permettront d’approfondir vos connaissances sur le pays senoufo :
Les objets d’art produits pour la société initiatique du poro ne devraient plus avoir de secret pour vous, tout comme la vie agricole, les animaux, le bestiaire senoufo et sa symbolique, les mondes visible et invisible… chaque paragraphe débouchant sur une notice, sur des images, etc…
et sur la place des femmes au Vanuatu
et bien sûr ne pas oublier de voir les merveilles des collections permanentes de ce musée très riche jusqu’en haut des combles océaniens :

Quant au musée du Nouveau Monde, il nous propose une exposition,« Baz’art , art et commerce chez les Kongo», initiée par Julien Volper, conservateur du musée de Tervuren, centrée sur un sujet historique complexe, loin des manifestations habituelles d’art africain.
C’est à partir d’une pièce du musée du Nouveau Monde , un sabre d’apparat, le cimpaaba utilisé par les chefs kongo, que Julien Volper a bâti cette exposition qui raconte le métissage d’objets entre l’Afrique et l’Europe à travers les échanges commerciaux depuis la traite transatlantique jusqu’à l’époque coloniale.

« Le cimpaaba est un emblème puissant des échanges afro-européens » titre Florian Ragot dans un chapitre du catalogue, petit mais dense. (photo ci-dessus).
Voici le cartel complet de cet objet :

Vous trouverez dans le dernier numéro de Tribal Art Magazine ( numéro 112 automne 2024) une interview de Julien Volper, les pages 78 à 85 abondamment illustrées, expliquant comment, à partir de cet objet, s’est élaborée cette exposition élargie à l’histoire des factoreries en territoire kongo au XIXème siècle. Vous y apprendrez des choses passionnantes sur le métissage des objets, sur les miroirs européens inclus dans les n’kissi, sur les curios, etc…
Je n’ai voulu que vous donner envie d’aller à La Rochelle…et vous faire acquérir le catalogue de « Baz’art », s’il en reste encore…

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