
Nous sommes une dizaine de membres de DDM à avoir pu nous rendre à une visite de l’exposition Révélation ! Art contemporain du Bénin, organisée spécialement pour Détours des Mondes par le Centre des Monuments Nationaux, et pilotée par un de ses commissaires, Dominique Daydé.
D’abord présentée à Cotonou, en dyptique avec les 26 trésors royaux restitués par la France au Bénin, cette exposition d’art contemporain a fait l’objet d’une itinérance au Maroc et en Martinique avant de rejoindre Paris.
Selon Dominique Daydé, c’est une des caractéristiques fortes de l’art contemporain béninois de s’ancrer profondément dans l’histoire (tourmentée) de son pays d’origine, et dans ses religions traditionnelles, notamment le Vodun (qu’on prononce Vodou).
Au fil d’une déambulation dans une scénographie simple, mais magnifiée par l’architecture gothique de la Conciergerie, Dominique Daydé a pu en effet éclairer pour nous les filiations thématiques ou stylistiques entre ces œuvres contemporaines, d’artistes déjà présents dans de nombreuses biennales et reconnus sur le marché de l’art et l’iconographie, la statuaire, les objets et les matériaux de l’art africain traditionnel.
Nous présentons quelques images de cette visite, dédiée plutôt à ces filiations, en remerciant le CMN, Dominique Daydé, pour la qualité de leur accueil, et en incitant nos lectrices et lecteurs à aller voir cette exposition, qui se clôture juste après les fêtes, le 5 janvier prochain.
Denis Bruckmann

Dominique Daydé commente une réinterprétation d’un masque Gélédé, sculpté d’une seule pièce, dans un tronc d’arbre, par Kifouli Dossou

Un masque qu’on dirait de cosmonaute, orné de cauris, et abritant des téléphones portables qui diffusent des images interrogeant l’histoire et le monde contemporain, par Emo de Medeiros

Roméo Mivekannin, témoin de l’histoire, se représente aux côtés de Béhanzin, dernier roi du Dahomey, banni par les Français vers l’Algérie, avec sa famille et sa suite (fragment)

Elaine Aïssa réinterprète les Assens traditionnels des défunts dans Ati okoku dé imolé (De l’invisible au visible)

Gérard Quenum retravaille les effigies inspirées du vodun en bois, plastique, tissu et tôle.

Sofia, Irwo par Moufouli Bello, un hommage aux femmes béninoises, où l’on retrouve aussi la figuration d’un masque gédélé

merci Denis pour ce commentaire de votre visite à cette expo que je n’ai pu hélas visiter avec vous. Elle semble très réussie et bien illustrative de tout ce que la production artistique actuelle doit aux arts traditionnels.
Continuez cette programmation qui démarre si bien !
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